Il est avéré que le monde depuis sa création, connait des progrès impressionnants. Plusieurs nations se sont distinguées des autres et ont réussi jusqu’à présent à se faire un nom dans l’histoire. Elles sont caractérisées par une économie fulgurante, basée sur un certain nombre de prouesses techniques mais également, fort est de le constater, sur la valorisation de la culture, utilisée comme une arme de conquête que l’on a baptisé « Soft Power ».
La situation économique mondiale
L’économie s’organise autour des activités de production, de répartition, de distribution ainsi que de consommation des richesses d’une société. Entre biens, services et finances leur population est à l’abri du besoin tant pour le principe de rentabilité assuré qui caractérise la croissance économique. La propagation de la pandémie de Covid 19 et la guerre en Ukraine ont eu des répercussions sur le développement économique de nombreux pays.
Cependant, il est important de noter que les ressources minières de même que les produits industriels ne constituent pas les seules issues vers une économie résiliente. S’il y a bien une chose qui nous restera toujours (comme le disait tantôt Eduard Herriot), si jamais on perdait tout, eh bien c’est la culture.
Le bien-fondé la culture
Tout comme la terre a donné des ressources à chaque contrée, elle a imposé à ses habitants un certain mode de vie, un art vestimentaire particulier, des coutumes différentes, des langues spécifiques. Ce qu’ils mangent, leurs mœurs, leurs arts représentent pour eux une culture. Tous les jours et à chaque instant, elle s’exprime en nous dans notre manière de célébrer, de penser, de percevoir le monde, de raconter, c’est tout simplement la manière de vivre d’un peuple, mieux, c’est l’ensemble de phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation par opposition à un autre groupe. Elle est communication, rencontre de l’autre, elle permet d’exprimer sa créativité et comble un besoin d’épanouissement personnel. Mais le plus fascinant encore est que beaucoup payeraient une fortune pour aller à cette rencontre d’autrui : c’est donc à ce moment précis que la culture peut servir de tremplin pour l’économie d’un pays.
Plusieurs nations ont déjà compris le pouvoir de la culture et c’est pourquoi bien d’organismes reconnaissent en la culture un nouveau paradigme de développement. Ce fut le cas de figure du sommet de Johannesburg sur le développement durable de la culture et de la diversité culturelle comme 4e pilier du développement durable programme des nations unies pour le développement (PNUD) qui rend publique dès les années 90 son rapport mondial sur le développement humain consacré à « la liberté culturelle dans un monde diversifié », qui ont tracé une nouvelle conception du développement, plus respectueuse de la culture, et comptent sur elle pour donner une nouvelle vigueur et un autre dynamisme aux différentes stratégies de développement.
La culture relevant des activités humaines comprend plusieurs arts tels que : l’architecture, la sculpture, la musique, les arts visuels (peinture, dessin, etc.), la bande dessinée, les jeux vidéo et multimédia, et les dessins animés entre autres.
Les arts comme éléments de la culture
Ces arts sus cités sont donc à l’origine des produits culturels commercialisables. Contrairement aux autres produits dits industriels, les produits culturels ont généralement la particularité :
- D’être uniques et sont difficilement reproductibles : c’est le cas de par exemple de « la joconde » chef-d’œuvre de léonard de Vinci (1452-1519), gardé au musée du Louvre. Il est l’objet d’art le plus visité au monde et représente 20 % des visites du Louvre, et est estimé à une valeur de 1 à 2 milliards d’euro.
- Ils sont complexes et très vastes : quand on prend à titre illustratif le 7e art, on observe une compétitivité entre les grands pôles de production cinématographique à travers le monde (Hollywood, Bollywood, Nollywood). Voyez-vous, 159e sur 189 pays selon l’indice de développement humain (IDH) du programme des nations unies pour le développement, le Nigéria, 1ère puissance économique d’Afrique en plus de sa production exponentielle pétrolière, de son sous-sol riche en gaz, charbon, or et bauxite, ainsi que de son potentiel agricole, représente depuis 2009 la 2e puissance cinématographique au monde en termes de nombre de films produits par an. Il détient un vaste marché de consommation en Afrique hormis celui des autres continents.
- Ils n’ont pas de mode d’emploi standard de création. Universellement, ils témoignent purement de la créativité et du style de chaque artiste.
- Ils sont atemporels et ont généralement un but lucratif : prenons l’exemple du savon, c’est un produit industriel, il a pour vocation d’être utilisé dans une durée de temps précise, il est appelé à finir au cours de son utilisation. En revanche, en dehors des émissions télés comme le journal par exemple, qui vivent de l’actualité, les autres produits culturels relevant d’autres arts comme, les disques des musiciens (tels Michael Jackson, Manu Dibango) ; les tableaux de peintures, les sculptures, le livre, sont des œuvres d’arts, qui ont pour vocation d’être préservées.
Cependant avoir des artistes talentueux ne suffit pas pour propulser en avant l’économie. En plus de cela, il faudrait des entrepreneurs culturels.
Un entrepreneur culturel, mais qui est-ce ?
Un entrepreneur culturel est une personne qui a une connaissance et une sensibilité envers les arts et les processus créatifs, ainsi que la capacité de repérer les talents créatifs. Un entrepreneur culturel possède également une connaissance et une compréhension des publics potentiels et des techniques de commercialisation. Ce sont des moteurs de croissance dynamique et des artistes, généralement pionniers de la culture. Ils sont devenus un moyen d’utiliser la culture et les arts pour apporter un changement sociétal. On compte parmi ceux-ci :
- Les producteurs : c’est une personne de l’audiovisuel, de la radio, de la musique, qui finance et supervise les activités dans un domaine particulier, comme le cinéma, la télévision, la radio, la musique…
- Les diffuseurs : ils assurent la vulgarisation des produits culturels auprès des canaux de diffusion comme la presse, les chaînes de télévision etc.
- Les éditeurs : ils ont le mérite d’avoir un bagage intellectuel lourd qui leur permet de faire correspondre chaque œuvre à un public cible préétudié.
Quel peut donc être le rôle d’un éditeur, tel que l’est Waanda Stoudio, dans le processus de développement d’un pays?
à suivre…